Appel de l'APRÈS à manifester le 22 mars contre le racisme et le fascisme !

Publié par L’APRÈS le 18 mars 2025

Cette année, les manifestations à l’occasion de la journée internationale contre le racisme prennent un sens particulier.

La vague brune que nous connaissons se déploie à l’échelle mondiale, il faut riposter !

En France, des appels convergents de plusieurs centaines de collectifs de sans-papiers, de solidarité avec les migrant.es, d’associations comme la LDH, la Cimade, ATTAC, OXFAM ou encore Emmaüs, de syndicats comme la CGT, la FSU, Solidaires et avec le soutien de partis de gauche, appellent à construire les conditions d’une mobilisation unitaire d’ampleur pour se rassembler et agir dans la rue le samedi 22 mars, pour un autre projet de société, humaniste, solidaire et égalitaire.

L’APRÈS s’y associe. Elle dénonce un gouvernement qui non content de compter Gérald Darmanin et Bruno Retailleau dans ses rangs s’est mis dans la main de l’extrême droite et lui ouvre la voie par les gages qu’il lui donne, en criminalisant la solidarité, en couvrant les violences policières, en s’attaquant au droit du sol, en restreignant les possibilités de régularisation des travailleur.euse.s sans papiers, en attisant la haine contre les Musulman.es.

Nous faisons nôtres tous les combats contre le racisme et l’antisémitisme, face auxquels toute complaisance serait fatale. Nous refusons que l’ordre établi soit celui de la haine de l’autre. Nous lui opposons l’égalité, la solidarité et les capacités de résistance de l’ensemble de la population face aux politiques de destruction sociale et environnementale menées par le gouvernement. C’est la violence de ces politiques qui crée le le ressentiment, terreau de l’extrême droite. C’est la désertification sociale de certains territoires dépourvus de services publics, rongés par le chômage et la précarité qui crée le désespoir, l’isolement et la fragmentation, tandis que le racisme peut apparaître comme le dernier rempart face au déclassement.

Pour battre l’extrême droite, plus que jamais en mesure de conquérir le pouvoir en France, il faut opposer un front uni et solide des forces sociales, politiques, citoyennes, sur une base de rupture avec le néolibéralisme, comme ce fut le cas à l’été 2024 avec le Nouveau front populaire. Ce front doit permettre de contrer l’offensive idéologique tous azimut menée avec le concours des médias Bolloré et la complaisance du gouvernement et il doit être en mesure d’empêcher la victoire de l’extrême droite aux élections municipales, présidentielle et législatives.

On ne peut se permettre l’irresponsabilité d’une gauche désunie à l’élection présidentielle, c’est-à-dire l’assurance d’une défaite face à Marine Le Pen ou Jordan Bardella. A l’heure de Trump, celle-ci aurait des conséquences en France mais aussi bien plus largement : plus que jamais, le combat antifasciste est international. En France, une défaite serait catastrophique pour les libertés publiques, l’environnement, les femmes et les minorités et elle affaiblirait gravement notre capacité de résistance collective. Personne à gauche n’a rien à y gagner.

Face au racisme et au risque néofasciste, l’APRÈS appelle à rejoindre partout les manifestations du 22 mars. Elle appelle à l’unité de la gauche et des écologistes sur une base de rupture, pour battre l’extrême droite et imposer une politique de transformation sociale.

Publié par L’APRÈS le 18 mars 2025