Communiqué de soutien à la Jeune Garde

Publié par L’APRÈS le 13 juin 2025

Face à la montée des groupes néonazis, le gouvernement dissout… la Jeune Garde !

 

Ce mercredi, le Conseil des ministres a acté la dissolution de la Jeune Garde, organisation antifasciste active dans de nombreuses villes de France. À l’initiative du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, cette décision a été saluée par plusieurs figures de la majorité, dont François Bayrou et Emmanuel Macron. Honte à eux !

Cette mesure est d’une gravité extrême. Elle intervient alors même que les groupes néonazis, identitaires et racistes multiplient les agressions dans l’espace public : dans les rues, sur les terrasses de café, dans les cortèges militants. Dernier exemple en date : les violences d’extrême droite commises à Alès en marge d’un événement antiraciste. Plutôt que de s’en prendre à ces groupes haineux, le gouvernement choisit de cibler celles et ceux qui les combattent.

La Jeune Garde est une organisation issue de la grande famille de l’émancipation. Elle fédère des jeunes militant·es déterminé·es à lutter contre l’extrême droite, contre toutes les formes de racisme, de sexisme et de discriminations. Elle agit là où l’État se dérobe : en contribuant à la protection des manifestations, en documentant les violences fascistes, en menant des campagnes de sensibilisation, de solidarité et de vigilance face à la peste brune qui refait surface en France comme ailleurs.

Dissoudre un collectif antifasciste au motif qu’il s’oppose ouvertement et fermement aux groupuscules néofascistes, c’est inverser les responsabilités. C’est criminaliser la résistance populaire et banaliser la violence d’extrême droite. C’est un acte politique lourd de sens : celui d’un pouvoir qui, au lieu de protéger les plus vulnérables et de lutter contre le racisme, muselle celles et ceux qui défendent les libertés.

Nous affirmons notre entière solidarité avec la Jeune Garde. Nous dénonçons cette offensive autoritaire, indigne d’un pouvoir qui se prétend démocratique. Leur recours devant le Conseil d’État est légitime, et il est essentiel de faire entendre, partout, une voix ferme et déterminée contre cette tentative d’intimidation : pour la Jeune Garde, pour toutes les forces antifascistes, pour la démocratie.

Cette dissolution n’arrêtera pas la lutte.
Elle ne fait que renforcer notre détermination à faire barrage à l’extrême droite, à poursuivre le combat contre toutes les formes de haine et à bâtir une société juste, égalitaire et solidaire.

Retailleau et ses alliés ne dissoudront jamais l’antifascisme.
Le combat continue.
¡No disolverán !



Le Comité d’Animation de l’APRÈS

Publié par L’APRÈS le 13 juin 2025