Contre la vague néofasciste, défendre un monde sans sexisme !

Publié par L’APRÈS le 30 janvier 2025

En France, le 17 janvier 2025 a marqué un anniversaire : les 50 ans de la loi dépénalisant l'interruption volontaire de grossesse (IVG), victoire du mouvement féministe en 1975. Mais malgré la récente constitutionnalisation de l'IVG, la vigilance reste de mise.

Hendrik Davi parlait récemment de la catastrophe que représente la victoire de Trump et ses effets en chaîne. La question des droits des femmes est centrale de ce point de vue. Il y a quelques jours, dans l’euphorie de sa victoire, des milliers demilitant·es anti avortement ont défilé dans l'espoir d'affaiblir encore les possibilités d'accès à l'avortement aux Etats-Unis. Elles et ils ont reçu le soutien explicite de Trump ! Nous avons devant les yeux la réalité d‘une politique d’extrême droite, nous devons soutenir les femmes américaines et toutes celles dont les droits sont menacés ou foulés aux pieds à travers le monde, et résister pied à pied à l’extrême droite en France !

Le sexisme n'est pas qu'une simple discrimination, c'est une domination systémique d'un groupe social sur un autre et ce combat est loin d'être gagné. Il y a 10 ans, le terme faisait son entrée dans le Code du travail avec cette disposition : « Nul ne doit subir d'agissement sexiste, défini comme tout agissement lié au sexe d'une personne, ayant pour objet ou pour effet de porter atteinte à sa dignité ou de créer un environnement intimidant, hostile, dégradant, humiliant ou offensant.» Si cette avancée est notable, elle reste insuffisante dans les faits. Ce que nous observons dans le monde du travail n'est que le reflet d'une société où les inégalités et les violences persistent, alimentées par des stéréotypes culturels profondément enracinés. S’ils sont ébranlés par la vague féministe née du mouvement #MeToo, ils sont encore défendus avec vigueur, y compris  par une partie de la jeunesse masculine.

Face au risque de backlash, face à la menace que fait peser le risque d’une arrivée au pouvoir de l’extrême droite, il faut exiger des actes.

Construire un monde sans sexisme n'est pas une utopie : c'est une responsabilité collective, une exigence de justice et d'égalité que nous devons porter, partout, ensemble.

Pascale MARTIN

Publié par L’APRÈS le 30 janvier 2025