Face à l’extrême-centre qui s’entête : unité du NFP

Publié par L’APRÈS le 16 janvier 2025

Comment fallait-il appréhender les efforts du Parti socialiste, des Écologistes et du PCF pour arracher à Bayrou la suspension de la loi retraites ? Difficile de leur en tenir rigueur, si l’on se place du point de vue des millions de salariés concernés. C’est une attitude qui se rapproche de celle d’un contre-pouvoir syndical, et si l’espoir d’y arriver était faible, on ne peut guère leur reprocher d’avoir essayé.

Le Gouvernement n’a pas attrapé la main tendue. Ainsi, la preuve est faite une nouvelle fois du sectarisme de l’extrême-centre macroniste, et de son manque d’éthique démocratique.

François Bayrou ayant refusé la suspension de la loi retraite, la logique impose maintenant de censurer son Gouvernement. Les parlementaires de l’Après signent et voteront la Motion de censure. Nous appelons les 192 deputé-e-s du NFP à voter la censure, car l’inverse aurait des effets délétères sur le NFP, dont l’existence même n’est possible que parce que ses forces ont convergé sur un programme. Or, ne pas censurer alors que la loi retraite continue de porter ses effets terribles sur les travailleuses-eurs serait de nature à jeter un doute sur l’attachement de certains législateurs au programme du NFP

Pour les victoires futures, il faut à tout prix préserver l’union, et donc le programme qui permet cette union.

Pourquoi 192 et non 193 députés ? Souvenez-vous, une regrettable erreur de désignation a conduit LFI à faire démissionner un député en juillet en Isère. Dans un contexte très différent (la participation aux législatives de l’été 2024 était exceptionnellement élevée), c’est Lyès Louffok qui a accepté de porter les couleurs du NFP pour la législative partielle.

Porte-parole infatigable de la cause des enfants placés et de l’enfance en danger en général, il a viré en tête du premier tour le 12 janvier. Mais la députée macroniste a de fortes réserves de voix à droite. L’Après prête main forte en vue du second tour avec la présence de portes-paroles (Danielle Simonnet, Raquel Garrido et Clémentine Autain) à Grenoble mardi, mercredi, jeudi et et vendredi.

Pour l’Après, l’unité est une ligne stratégique de fond, pas une posture superficielle.

Raquel GARRIDO

Publié par L’APRÈS le 16 janvier 2025