Tu, vous, nous étions aux rassemblements pour la journée internationale contre les violences faites aux femmes et aux filles.
Il y a 25 ans, l’ONU déclare le 25 novembre, journée internationale contre les violences faites aux femmes, en souvenir des sœurs Mirabal. Les 3 femmes, opposantes au dictateur en place Trujillo, furent assassinées alors même qu’elles rendaient visite en prison à leurs maris, également opposants au dictateur de République Dominicaine.
Une telle journée est plus qu’utile pour informer la société toute entière et faire un point d’étape. Depuis la conférence mondiale de Pékin en 1995, 30 ans l’année prochaine, force est de constater que de nombreux gouvernements dans de nombreux pays empêchent les droits des femmes d’avancer, voir les font régresser, comme en Iran ou en Afghanistan pour ne citer que ceux-là. Cette question de société avance au pas de l’escargot !
Samedi 23 novembre, 100 000 personnes dans les rues, 80 000 à Paris ont rappelé les valeurs de paix, de solidarité contre les violences machistes partout dans le monde. Lundi 25 novembre les mobilisations ont continué pour rappeler les chiffres de ce fléau de société dont celui-ci : 97,3% des agresseurs sont des hommes.
Oui les femmes parlent plus, Oui les policiers et gendarmes sont formé·es enfin -pas toutes et tous, Oui les magistrat·es aussi…néanmoins ce fléau est loin de régresser aussi vite que nécessaire. La violence ultime étant le féminicide, une femme meure tous les 2,5 jours sous les coups de son conjoint ou ex-conjoint. La grande cause nationale décrétait à deux reprises par le Président de la République nécessite des moyens bien plus importants.
L’égalité entre les femmes et les hommes est un principe que seules les organisations progressistes promeuvent. La progression de l’extrême-droite est un grave danger pour les femmes et les filles. Le 23 novembre dernier, lors de la première réunion du parlement de l'APRES, nous avons lancé un chantier sur nos modes d'organisation. Dans les principes d'organisation qui guident ce travail, nous avons inscrit celui d'être féministe : parité dans toutes les structures, dispositions pour l’égalité entre femmes et hommes, engagements pour se doter d’outils contre les violences sexuelles et sexistes (VSS).
5 ans après le Grenelle, le combat continue partout : dans la rue, au travail, dans les lieux de loisirs, et à la maison, principal endroit où les violences s’exercent.
Les associations féministes continuent de réclamer à corps et à cri un budget à la hauteur des besoins pour lutter efficacement contre les VSS. Alors que le Gouvernement Barnier est plus que jamais menacé par le vote d'une motion de censure, exigeons un nouveau Gouvernement résolument féministe : un Gouvernement du Nouveau Front Populaire avec Lucie Castets comme première ministre.
Pascale Martin