Les mêmes causes produisant les mêmes effets, L’Après votera la censure !

Publié par L’APRÈS le 04 février 2025

Le gouvernement a choisi d’utiliser l’article 49.3 de la Constitution pour valider le projet de loi de finances et le projet de loi de financement de la sécurité sociale. Une fois encore, le gouvernement prend le chemin de l’autorité et de la subordination, contre la démocratie parlementaire.

Les mêmes causes produisent les mêmes effets. Ainsi, le gouvernement s’expose, à nouveau, à la censure. L’APRÈS en tire les conséquences. Les député·es de L’APRÈS voteront, à nouveau, les motions de censure déposées.

L’irresponsabilité du gouvernement, son déni de la démocratie la plus élémentaire qui devrait le conduire à nommer un·e premièr.e ministre du Nouveau front populaire, première force à l’Assemblée nationale, ne doit conduire la gauche à l’égarement. La seule réponse politique, c’est l’opposition au budget. Quand est niée à la représentation nationale la possibilité d’exprimer cette opposition, la seule option, c’est la censure du gouvernement.

La situation du pays est grave, l’absence de budget est un motif d’inquiétude supplémentaire légitime dans la population. Cette situation est le fait unique du Président de la République. C’est à lui d’en prendre la mesure, pas à l’opposition de se fissurer dans une tentative désespérée de sauver ce qui peut encore l’être, tandis que le RN se frotte les mains : il apparaît comme l’opposition au gouvernement alors qu’il le soutient, et le PS apparaît comme la béquille de Bayrou et de sa politique.

Amèrement, nous regrettons la position du Parti socialiste qui porte un coup sévère à la dynamique pourtant indispensable à la préparation de la suite : le rassemblement, la clarté, la rupture avec le pouvoir en place.

La cohérence des budgets de l’État et de la sécurité sociale, tels qu’imposés par le gouvernement, ne sera pas de nature à améliorer la vie de la population, avec le budget le plus austéritaire de la Ve République. La réduction du budget de l’AME, le gel du point d’indice des fonctionnaires ou encore les propos sur la « submersion migratoire » tenus par le Premier ministre démontrent combien, résolument, sur le terrain des idées comme des propositions, le gouvernement n’adresse des messages qu’à son camp et à l’extrême droite, le camp du conservatisme et du repli sur soi.

D’abord, il faut censurer le gouvernement. Ensuite, il faut proposer un chemin qui permette de nous sortir du marasme dans lequel le Président de la République nous tient enfermés. Nous devons trouver le chemin de l’union sur la base d’un programme de transformation sociale, seule chance de victoire contre l’extrême droite lors des prochaines échéances électorales.

L’APRÈS y mettra toute son énergie.

Publié par L’APRÈS le 04 février 2025