Heureusement, d’immenses ressources existent dans notre peuple pour éviter le scénario du pire. Après la déflagration des résultats des élections européennes et de la dissolution de l’Assemblée nationale, la gauche et les écologistes ont su se rassembler. Les syndicats, le monde associatif, des activistes pour le climat, des féministes, des militant.es antiracistes, des intellectuel.les, le mouvement citoyen... se sont mis en mouvement, participant pleinement du barrage contre l'extrême droite. Le Nouveau Front Populaire est arrivé en tête des élections. Nous nous félicitons de ce succès auquel nous avons contribué.
Les partis politiques qui constituent le Nouveau Front Populaire ont pris leurs responsabilités. Ils se sont accordés sur un programme en mesure de changer la vie des gens.
L’unité doit être plus qu’un sursaut tactique en réaction à la dissolution. Elle doit être une ligne stratégique durable parce qu’elle est indispensable à la victoire contre l’extrême droite.
Pour être utiles à l’unité des forces de gauche et écologistes, pour faire vivre le magnifique élan du Nouveau Front Populaire, pour aider à éviter les obstacles qui pourraient surgir, nous prenons la décision de nous organiser pour mieux préparer l’après.
Parce qu’il est urgent de préparer l’après Macron et d’imposer un programme de partage des richesses, des pouvoirs et des savoirs afin que chacun.e puisse enfin vivre dignement et bénéficier de services publics de qualité.
Parce qu’il est temps de préparer l’après de la crise écologique en adoptant d’urgence la planification de la transition écologique.
Parce qu’il est temps de préparer l’après de la montée de l’extrême droite et de ses projets racistes et xénophobes qui ne cherchent qu’à jeter les uns contre les autres selon leur religion, leur couleur de peau, leur genre ou leur orientation sexuelle.
Parce qu’il est temps de préparer l’après Ve République, et d’œuvrer à la naissance d’une 6e République démocratique, sociale, féministe et écologique, qui rompe avec le présidentialisme et son autoritarisme.
Pour préparer l’après, il faut agir maintenant. Et pour agir, il faut nous organiser.
Contre notre volonté, de façon antidémocratique, nous avons été écartés de l’organisation politique que nous avons contribué à faire naitre. Oui, nous avions des désaccords stratégiques.
Pour autant, nous ne renonçons pas à l’action politique collective et à porter un projet de changement en profondeur de notre société.
Nous refusons de nous enfermer dans des règlements de comptes.
Nous voulons l’unité qui est la base de notre identité politique.
Nous voulons agir en visant pour nous-mêmes la démocratie, en considérant le pluralisme comme une richesse.