Monsieur le Président, ne livrez plus d’armes, exigez l’ouverture d’un couloir humanitaire et, le 18 juin à l’ONU, tenez votre engagement : reconnaissez l’Etat de Palestine
14 tonnes de pièces détachées pour fusils mitrailleurs devaient être embarquées le 5 juin à Fos pour Israël. Les dockers ont refusé d’embarquer le matériel, qu’ils soient remerciés de leur courage et de leur déclaration : « Les dockers et portuaires du golfe de Fos ne participeront pas au génocide en cours orchestré par le gouvernement israélien ».
Depuis début mars, la famine est là, plus d’accès à la nourriture, à l’eau potable, à des toilettes fonctionnelles ou à l’eau courante, ce sont des vies en grand danger, ce sont des mort.estoujours plus nombreux.ses. Les Gazaoui.es survivent au milieu d’un champ de ruines, d’un paysage austère de dévastation et dans des conditions de vie insupportables et indignes.
En février 2024, une délégation de parlementaires français s’est rendue jusqu’à la porte de Rafah pour réclamer un cessez-le-feu, j’y étais. 16 mois après, le Madleen, navire de la solidarité, est arraisonné illégalement dans des eaux internationales par les commandos de la marine israélienne. Son seul crime : transporter du matériel humanitaire et tenter d’ouvrir une brèche.
Lundi soir, ce sont plusieurs dizaines de milliers de personnes qui se rassemblaient en partout en France en soutien à la flotille pour la liberté. Même soutien : depuis ces derniers jours des milliers de volontaires partent de Tunisie et d’Algérie pour marcher vers Gaza, accompagnés de convois humanitaires. Initiée dans 35 pays, la marche vers Gaza se propose de les rejoindre à partir du 12 juin.
Nous le voyons : la solidarité des peuples est mondiale, seuls désormais quelques gouvernements soutiennent encore le gouvernement israélien qui perpétue un génocide à Gaza. La France ne peut se contenter de condamnations de principe non suivies d’action.
L’APRÈS soutient toutes ces initiatives qui ont pour objectif principal de faire briser le blocus illégal qu’inflige Israël à la population gazaouie, et qui constitue un crime contre l’humanité. Sans délai, le couloir humanitaire doit être ouvert, il en va de la survie d’un peuple tout entier.
Pascale Martin