Paix entre la Turquie et le PKK : la France doit assumer son rôle historique

Publié par L’APRÈS le 02 mars 2025

Les récentes déclarations d’Abdullah Öcalan et du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) sont historiques.

Le PKK a annoncé un cessez-le-feu en attendant la mise en place d’un congrès visant à organiser sa dissolution, après plus de 50 ans de lutte armée. Au vu du rôle historique de la France dans la division du territoire kurde, elle doit d’autant plus assumer son rôle pour qu’advienne enfin une paix juste et durable.

Le gouvernement français doit sortir de son silence, saluer ce tournant historique et interpeller Erdogan pour qu’enfin la question kurde soit prise en compte dans une solution politique au service de la paix, de la démocratie et du respect de la diversité culturelle en Turquie. Un tel processus permettrait enfin à des milliers de familles de faire leur deuil. L’ensemble des prisonniers politiques en Turquie, à commencer par Abdullah Öcalan doivent être libérés.

La France et toute la communauté internationale se doivent d’être reconnaissant des lourds sacrifices des kurdes dans leur combat si courageux contre Daesh, d’autant plus que la menace de Daesh reste réelle dans le Nord Est de la Syrie.

La Turquie doit engager enfin le cessez-le-feu au Rojava et cessez son soutien aux milices djihadistes qui attaquent l'Administration autonome du Nord Est de la Syrie sur le barrage de Tichrine.

À l’heure d’un bouleversement géopolitique majeur, le processus de paix démocratique en Turquie avec les kurdes sera un point d’appui utile à la stabilité de la région.

Publié par L’APRÈS le 02 mars 2025