Appel : pour une candidature commune des gauches et des écologistes face à la menace de l’extrême droite 


Le revirement du Rassemblement National, qui menace de censurer finalement le gouvernement sur le vote du budget, confirme qu’Emmanuel Macron et son premier ministre sont bien les otages de l’extrême droite et que la crise politique est loin d’être terminée. Des législatives ou une présidentielle anticipée peuvent surgir à tout moment. La menace du RN est toujours là, sur fond de poussée de l’extrême droite à l’échelle mondiale, encore illustrée par la victoire de Trump. 2027 pourrait bien arriver en 2025 ou 2026. L’heure est trop grave pour que la gauche et les écologistes reconstituent deux gauches irréconciliables, quelques mois après la victoire relative du NFP. Un seul mot d’ordre Unité ! Nous devons nous mettre au plus vite en ordre de bataille, pour éviter d’être pris au dépourvu. En cas de censure, pour éviter la division de notre propre camp, il n’y a pas de meilleures proposition qu'un gouvernement NFP avec Lucie Castets Première Ministre. En cas de démission du président, pour optimiser nos chances de victoire, il n’y a pas d’alternatives sérieuses à une candidature commune.

La nécessité d’un.e candidat.e commun.e du NFP

Il existe trois blocs politiques incompatibles les uns avec les autres. Pour gagner, il faut rassembler son camp. Dans tous les cas, une victoire de l’extrême droite est extrêmement probable si la gauche échoue à se rassembler. Pour espérer être au second tour et l’emporter, le NFP doit donc avoir un candidat commun à la prochaine élection présidentielle.

Un programme de rupture écologique et sociale

Le programme du NFP a démontré que les gauches étaient enfin réconciliables sur un programme de rupture à la fois ambitieux démocratiquement, socialement et écologiquement. Une gauche qui ne s’attaque pas aux inégalités et aux faibles salaires a peu de chances de battre l’extrême droite. Une gauche qui ne s’attaque pas au caractère antidémocratique des institutions de la V ème République n’a pas d’avenir. Une gauche qui ne planifie pas la bifurcation écologique de notre modèle de société ne sera pas à la hauteur de la crise climatique et l’extinction des espèces. Pour convaincre, la gauche doit s’engager dans une politique de redistribution des richesses et rompre avec une logique institutionnelle qui limite fortement la souveraineté populaire La conclusion est simple : nous ne devons pas changer le centre de gravité du programme du NFP, mais l’enrichir de nos victoires à l’Assemblée Nationale et des revendications des syndicats et du mouvement social.

Comment désigner un.e candidat.e ?

Nous devons donc trouver ensemble un dispositif qui permette de désigner un.e candidat.e commun.e du NFP.

Pour cela, plusieurs options sont envisageables.

  • Le plus simple est le consensus en reproduisant la méthode « Castets », qui démontre que les dirigeant.es de gauche et écologistes peuvent trouver un nom. En conséquence, une solution évidente pourrait être Lucie Castets elle-même. Cela ferait gagner un temps précieux et permettrait aux forces militantes de se mettre rapidement en mouvement.
  • S’il n’y a pas de consensus autour d’un nom, une autre méthode est de demander au peuple de gauche de trancher. Par exemple, si l’on propose à tous les citoyen.nes de gauche l’adhésion directe au Nouveau Front Populaire, cela devient un vote interne au NFP à partir du programme du NFP lui-même. A cette fin nous pouvons récolter des moyens pour la campagne, créer une dynamique avec des comités NFP sur tout le territoire et départager les différents protagonistes.

Reste la question que pose tout le peuple de gauche : qu’attendons-nous ?

L’APRES, ses fondatrices, ses fondateurs, ses militant.e.s lancent un appel au peuple de gauche et à toutes les forces politiques, syndicales, associatives, à l’ensemble de la société civile qui s’est mobilisée cet été, pour poursuivre la bataille du NFP et faire vivre cet objectif. C'est une première étape.


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