Seule l'unité du NFP permettra la victoire !

Publié par L’APRÈS le 18 décembre 2024

L’histoire nous mord la nuque. Le moment est grave, inquiétant, lourd de tous les dangers mais aussi de toutes les potentialités. Notre pays traverse une période inédite. 

Qu’on en juge. Il faut remonter à 1913, soit plus d’un siècle en arrière, pour que quatre premiers ministres se succèdent ainsi en une même année. Chaque passage à Matignon est plus bref et plus faible. La crise s’accélère. Rien ne la ralentira. C’est une crise de la Ve République qui ouvre la porte à la possibilité d’engager un passage vers une 6e République plus démocratique. Mais, encore faut-il des forces cohérentes qui organisent ce changement. Et dans ce contexte, se nourrissant de tous ces ingrédients, l’extrême droite progresse idéologiquement comme électoralement.

C’est sur cette mer politique en tempête que la chute du gouvernement Barnier se produit. La censure qu’il a subie était juste. Elle était l’expression du puissant refus qui monte dans le pays contre les politiques injustes et inégalitaires qu’il voulait imposer par un budget de régression sociale. Mais la nomination de François Bayrou, par un Emmanuel Macron sans imagination, nourrit la crise et l’accélère.

Le périmètre politique de François Bayrou est exactement le même que celui de Michel Barnier. Bayrou est la continuité des obsessions d’Emmanuel Macron. Il fut un de ses premiers soutiens, il sera peut-être son dernier premier ministre. Ses premiers pas catastrophiques de Premier Ministre, son attachement grotesque au cumul des mandats, son attitude désinvolte devant la catastrophe que traverse nos concitoyen·nes à Mayotte, son refus d’abroger la réforme des retraites, et beaucoup d’autres signaux attestent qu’il déroule lui-même le tapis pour avancer vers une nouvelle censure.

Puisqu’il risque de ne pas passer l’hiver, il est temps de préparer le printemps.

Dans ce contexte, le NFP qui est l’expression concrète de l’unité de la gauche et des écologistes sur une base de rupture avec les politiques actuelles, doit préparer collectivement les évènements qui arrivent. La dynamique porteuse d’espoir en juin dernier, lors des élections législatives qui ont fait suite à la dissolution, était basée sur l’unité et la menace d’une possible victoire du RN.

Ces éléments n’ont pas changé. Ils ont même empiré. C’est pourquoi il faut le dire clairement : quelle que soit la date de la prochaine élection présidentielle, la division du NFP c’est la défaite annoncée de notre camp. Le difficile chemin de la victoire, a pour première condition l’unité. C’est également le cas pour les probables élections législatives anticipées.

C’est pourquoi nous refusons d’accepter que certaines composantes du NFP annoncent qu’elles présenteront un candidat à la prochaine élection présidentielle issu et désigné par leur seul mouvement sans créer les conditions d’avancer vers une candidature commune du NFP. D’autres voix considèrent comme acquis qu’il y aura plusieurs candidat·es provenant du NFP à la future présidentielle. 

Tous ces chemins de division sont des impasses menant à la défaite.

La nouvelle année qui s’annonce doit être celle des initiatives sans exclusive ni sectarisme pour faire vivre l’unité et la préparation de prochaine victoire sur la base du programme du NFP. 

Les militants de l’APRÈS prendront toute leur place dans cette importante tâche.

Alexis Corbière

Publié par L’APRÈS le 18 décembre 2024