Stand Up for Science, aux États-Unis, en France et ailleurs

Publié par L’APRÈS le 08 mars 2025

L’APRÈS soutient les mobilisations des scientifiques pour la défense de la liberté académique et de la recherche

Ce vendredi 7 mars, des milliers de scientifiques et citoyen·nes se sont rassemblé·es dans toute la France dans le cadre du mouvement Stand-up for Science, en solidarité avec leurs collègues états-unien·nes et pour dénoncer les attaques croissantes contre la liberté académique, la recherche et la diffusion des savoirs. Ces attaques, qui se multipliaient déjà depuis des années, ont pris une tournure dramatique aux États-Unis depuis l’élection du trio Trump-Musk-Bannon, orchestrant une véritable offensive contre les sciences : censure, licenciements massifs, destruction de données scientifiques, notamment sur le climat et la biodiversité.

L’APRÈS apporte son soutien plein et entier à cette mobilisation et s’associe aux revendications des scientifiques en lutte.

Mais ces atteintes à la liberté scientifique ne sont pas qu’un problème américain. En France et en Europe aussi, les signaux sont alarmants : sous-financement chronique de la recherche, précarisation des chercheurs et chercheuses, attaques idéologiques ciblant certaines disciplines, remise en cause des connaissances scientifiques dès qu’elles dérangent. La science, lorsqu’elle éclaire la réalité et contrarie les intérêts de quelques-uns, devient la cible de ceux qui préfèrent gouverner par l’ignorance et la peur.

Ce qui est en jeu, ce n’est pas seulement l’autonomie des scientifiques, c’est la possibilité même d’une société démocratique, éclairée et capable de faire face aux grands défis contemporains. Loin d’être une question corporatiste, il s’agit d’un enjeu collectif : affaiblir la science, c’est affaiblir notre capacité à comprendre le monde et à agir pour le bien commun.

L’APRÈS se tient aux côtés des scientifiques et appelle à une mobilisation large et continue pour défendre une recherche libre et indépendante, protégée des pressions politiques et économiques. Nous exigeons une politique publique ambitieuse pour la recherche et l’enseignement supérieur, avec des moyens à la hauteur des enjeux et une reconnaissance pleine et entière du rôle des sciences dans le débat démocratique.

L’avenir de nos sociétés se joue aussi dans les laboratoires et les amphithéâtres. Là aussi, il faut faire gagner l’Esprit Public. Il est minuit moins une dans ce siècle et dans ce monde : il est donc plus que temps d’affirmer haut et fort que la connaissance scientifique est un bien commun à protéger, à défendre, et à faire vivre.

Aux États-Unis et en France, là-bas comme ici et ailleurs, l’APRÈS soutient les mobilisations pour la liberté académique, ainsi que pour la défense de l’enseignement et de la recherche. Aussi, le mardi 11 mars, nous soutiendrons le service public de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (ESR), qui se mobilise de nouveau pour un financement suffisant de l’ESR public, la fin de la précarisation des étudiant·es et des personnels, la défense d’une recherche indépendante et accessible à toutes et tous, et l’opposition aux coupes budgétaires et à la privatisation de l’université.

 

 

Pour info : Communiqué de l’intersyndicale de l’ESR pour la journée du 11 mars ici :

 

Publié par L’APRÈS le 08 mars 2025