A l’Assemblée, un 49-3 déguisé pour imposer le retour des pesticides !
Ce lundi 26 mai, la Macronie, sur commande de la FNSEA, a inventé un nouveau biais anti-démocratique pour imposer sans aucun débat à l’Assemblée sa politique au service des lobbys ! En effet, l’Assemblée devait débattre de la proposition de loi Duplomb, issue du Sénat et visant à réintroduire les néonicotinoïdes, soutenant les fermes usines et les megabassines. Pour faire obstacle à ces mesures anti-écologiques et dangereuses pour la santé publique, la biodiversité et notre écosystème, les député-es du NFP avaient déposé de nombreux amendements.
Mais une constante chez les macronistes est le refus de tout débat démocratique et des libertés parlementaires : le rapporteur du texte, issu du groupe EPR, a déposé une motion de rejet visant à empêcher toute discussion de son propre texte… et à enclencher une commission mixte paritaire sur la base du texte adopté au Sénat par la droite réactionnaire ! Cette motion ayant été adoptée par l’alliance Macronie-LR-RN, aucun débat ne pourra avoir lieu sur ce texte !
Pourtant, les conséquences de cette loi sont gravissimes : en permettant de réintroduire les néonicotinoïdes, tueuses d’abeilles et pas que, elle va aggraver une situation déjà catastrophique pour la biodiversité alors qu’une étude récente a encore montré un effondrement de 63% de la population d’insectes en seulement 3 ans. Ces pesticides neurotoxiques provoquent également des retards du développement chez les jeunes enfants et des maladies chez les ouvriers agricoles et agriculteurs qui travaillent quotidiennement au contact de ces produits toxiques. Au service de la FNSEA, c’est donc un vote pro-cancer auquel on a assisté ce lundi à l’Assemblée nationale.
Malgré ce que voudrait nous faire croire la FNSEA, cette loi pro-pesticides ne répond à aucune des vraies urgences rencontrées par le monde paysan : elle ne garantit ni des prix rémunérateurs ni l’encadrement des marges des distributeurs et de l’agrobusiness, ne prévoit ni la mise en place d’un protectionnisme solidaire, ni le soutien à l’agriculture bio, ni (encore moins) la mise en place d’une sécurité sociale de l’alimentation, mesures pourtant indispensable pour assurer aux paysan-nes de bien vivre de leur métier sans être exposé-es à des produits toxiques, et à toutes et tous d’accéder à une alimentation saine, bio et locale sans se ruiner et respectueuse de l’environnement !
Avec le NFP et le groupe Écologiste et social, nos député-es de l’Après se sont résolument opposés à cette motion de rejet, et soutiennent la mobilisation citoyenne et associative qui se poursuit pour que cette loi ne soit pas adoptée !