Mediapart a révélé les liens entre le Premier ministre, François Bayrou, et l’affaire dite de « Bétharram ». Les viols et violences commises au sein de l’établissement catholique, situé près de Pau, entre les années 1950 et les années 2000, sont une horreur. Plus de cent enfants auraient subi des actes criminels de la part des adultes chargés de l’encadrement et de l’enseignement au sein de l’établissement Notre-Dame-de-Bétharram.
Depuis les années 2000, l’affaire est connue des paloises et palois, la presse locale s’en étant fait l’écho, après l’ouverture d’une enquête par un juge d’instruction.
Depuis quelques jours, nous découvrons, médusé·es, que François Bayrou avait connaissance de certains de ces faits et qu’il n’a jamais agi. Pas un signalement au procureur, pas une prise de parole de soutien aux victimes et de dénonciation des auteurs.
Pire, en 2025, alors que nous connaissons les conséquences des violences physiques, morales et sexuelles commises sur les enfants et leur dimension systémique, nous sommes face à un François Bayrou obscène, qui nie toute connaissance de cette monstrueuse affaire, sans un mot à l’égard des centaines de victimes, arc-bouté sur sa défense d’un autre âge.
Si François Bayrou ment devant la représentation nationale, sur un sujet majeur, celui de la pédocriminalité, alors il doit démissionner. Rien ne saurait justifier un tel comportement.
Les droits des enfants, leur protection à l’égard d’adultes violents, dont la grande majorité se situe dans la sphère familiale, doit être une cause de mobilisation nationale. L’APRÈS réaffirme son soutien absolu à toutes les victimes de pédocriminalité.
communiqué de presse de l'APRÈS - 13 février 2025
Pour aller plus loin : La protection de l'enfance mérite un ministère ! Par Marlène Collineau, membre du CA de l'APRÈS
